Tournée de bienfaisance? [Pv Ashido]

Tout sans exception était obscurcis par les ténèbres s’évadant des ruelles entre chaque immeubles. Sa tête dévia sur le côté, non pas d’aucune crainte de l’inconnu, mais une curiosité aigu pour ce dernier. Le sourire qui avait arboré ces lèvres la minute plus tôt avait disparu, laissant place à un visage dénudé d’expression. Sur la pointe des pieds, Clau suivit lentement le commerçant semblant si sur de lui.

" Je suppose que tu n'es jamais venu ici auparavant. C'est un endroit assez particulier ... et abandonné par les habitants de la ville surtout. Le danger y est présent, alors fait attention, mais si tu reste avec moi tu ne devrait rencontrer aucun problème. Ne t'inquiète pas. "

Elle stoppa tout mouvement, laissant donc son pied qui n’avait pas encore été posé sur le sol flotter dans les airs, position bien inconfortable. L’amusement revenait peu à peu... Accompagné d’un certain vide, du moins. Cet endroit ne lui était vraiment pas familier. Bien semblable à ces ruelles dans lesquelles elle eut grandit mais... Sans de foule extravertie ou mélancolique ni du bon vieux vacarme ou de quelconque lumière! Tel un monde parallèle se dressant devant elle... Dans un cas plus loufoque, tel un monde de merveille qu’il lui restait à explorer. Son sourire ne tarda point à revenir par une telle pensée, elle sa hâta donc à rattraper Ashido, toujours prudente de sa livraison! Elle lui lança un regard intrigué tout en lui demandant,

"C’est donc dangereux ici?"

Tel un enfant hâtif elle se tourna en rond deux fois autour du commerçant avant d’éclater de rire une fois de plus par elle-même. Un marchand de bonbon s’offrant à des choses louches? Tel un comte d’enfant à deux côtés, l’un étant le vice. Après tout les histoires pour enfant n’étaient-elles pas toutes destinées à révéler une sorte de morale? Une part de la réalité? Pas qu’on lui en ai lu beaucoup, elle était trop bien trop aisément distraite pour y porter attention, dans ce temps là. Peut-être que certaines choses n’ont pas changées d’ailleurs... C’est au moment même qu’ils passèrent à côté d’une des ruelles. Pour une certaine raison, les yeux de la jeune femme malgré qu’elle avançait, étaient restés figés sur la noirceur qui s’y trouvait. Quelques sons et échos semblaient provenir de cette dernière. Curieuse, elle mit fin à sa marche et resta planter là, face à cette destination inconnue. Elle ignorait si Ashido avait lui aussi arrêté, elle haussa donc la voix pour qu’il l’entende si jamais il avait gagné de la distance depuis sa distraction.

"Puis je donc savoir pourquoi les festivités ne s’étendent pas jusqu’ici?"

Elle s’arma une fois de plus d’un sourire, comme si elle provoquait le noir en duel... Ironie. Pourquoi les gens interprétait-il ce dernier tel une identité si souvent crainte? Ces yeux s’abaissèrent lentement vers un chocolat, ressortant légèrement d’un des sacs. Il lui en fallait un, juste un, seulement un...

Comme chaque soir, quand l'envie lui prenait de faire une tourné un peu particulière dans ses endroits, Ashido était envahi de la même sensation en regardant ses rues inondé de noir et d'ombre, non pas la peur ni l'angoisse, mais juste cette impression de vide, de manque ... enfin pour ressentir ça, il faut déjà s'être aventuré là dedans et avoir vue toute la misère qui y règne, c'est bien à ce moment là qu'on peut associer à ce lieux le mot " manque ". Et puis en tant que " scientifique " ayant fait de bonnes études, on sait tous que le noir et l'ombre dans le domaine de la lumière ne sont en réalité qu'un manque, une absence, voila quelque chose d'assez ironique pour ce lieu, mais ça lui donne un coté poétique aussi ... Ici donc, à nouveau face à face avec cet endroit, le regard d'Ashido changea pour devenir plus sérieux et aussi un peu ennuyé. Cette fille à coté, ou plutôt Clau Ravensdale puis qu'elle avait dévoilé son nom, ne semblait pas avoir de peur, mais plutôt de la curiosité, ce devait surement être l'innocence des jeunes, ou bien un caractère qui lui vient de son vécu, qu'Ashido s'imaginait déjà bien vue qu'elle n'avait pas répondu à sa question au sujet de ses parents et sa demeure. Sur ce dernier point d'ailleurs, ça fait déjà un moment qu'il y pensait, notre marchand de bonbons comptait bien garder un oeil sur elle et sa situation, après tout c'est déjà ce qu'il faisait avec les personnes ici.

"C’est donc dangereux ici?"

Ashido ne répondit pas par des paroles à sa question mais plutôt par un hochement de la tête, comme pour préserver un silence avant de s'engager dans les ruelles sombres. A l'intérieur, la tenue de notre marchand de bonbons ne faisait plus du tout comme un costume de Carnaval, elle lui dessinait plutôt une silhouette assez mystérieuses et imposante, en prime avec sa grande taille et son Bob, on pourrait presque le prendre pour un meurtrier ! M'enfin ici toutes les créatures s'y étaient habituer. Mais pourquoi venir ici ? Dans ces lieux où aucun humain de la ville ne désire se rendre, la vie y est bien présente oui, mais sans argent ni travail, les créatures de la nuit qui ne peuvent se dévoiler en public au risque de se faire rejeter se réfugient ici, mais les ressources nécessaires à une vie correct manquent cruellement ... Comme pour rembourser une dette, Ashido vient ici dans le but de s'informer sur l'état de santé des résidents, leurs fournir quelques biens, du moins faire ce qu'il peut ... En effet, à lui tout seul, subvenir aux besoins de tous est bien impossible. Mais au moins, avec ses connaissances en médecines, et l'argent qu'il se fait avec son trafique caché, notre marchand de bonbons peut se permettre d'aider un peu ses êtres perdus ...
Là donc il s'engouffra dans cette rue suivit de la jeune fille, jusqu'à s'arrêter pour se tourner légèrement vers une ouverture au niveau du mur à peine visible. Mais avant, sa cliente lui posa une bonne question.

"Puis je donc savoir pourquoi les festivités ne s’étendent pas jusqu’ici?"

Ashido paru un peu gêné sans perdre son air sérieux, comment raconter ça à une enfant ...

" Hmmm ... disons qu'avec le manque d'éclairage, personne ne remarque cet endroit ... "

Hum, une réponse un peu idiote et enfantin, Ashido rit ironiquement dans ses pensées avant d'entrer dans l'ouverture. Là on pouvait facilement remarquer une grande benne, mais vide, et propre étrangement, aucune odeur ne s'en dégageait. Ce serait presque plaisant, si ce n'était pas là la marque que personne ne s'occupe de ses lieux, et n'utilise ses rues. Puis un peu plus loin derrière, il y avait une sorte de boite en carton, peut être un emballage de télévision ou autre chose ? Mais de là à penser que cette chose servait comme maison à un Neko, ces bêtes assez semblable aux humains, à la différence qu'ils disposaient de quelques parties les faisant passer pour des chats, mais dans le milieu humain, ça pouvait de suite être reconnu comme des costumes. En parlant de ça, le Neko propriétaire de cette misérable demeure était allongé au sol, en train de dormir de fatigue, on voyait de suite que ce problème venait d'une carence ... Ashido s'avança vers la petite créature poser son sac s'accroupir toujours appuyé sur sa canne. Clau ne devait surement pas connaître les créatures de cette ville, et il valait mieux pour elle !
Le Neko réveillé par le bruits des Getas du marchand ouvrit un oeil pour voir sa grande silhouette ainsi que le sérieux qu'affichait le marchand de bonbons.



" Clau-San, veux tu bien remplir se bol vide avec un peu de lait ? Pose tes sacs, pendant ce temps je vais l'examiner. "

Aussi tôt dit, Ashido s'exécuta en passant sa main sur le front du petit Neko, puis en vérifiant quelques facteurs pour déterminer rapidement son état de santé. Bien, à part le manque de nourriture, il n'y avait rien d'inquiétant ... le commerçant soupira avant de reprendre la parole, avec une voix plutôt désolé cette fois ci.

" Et voila le coté caché de la ville ... ces lieux cachent aux yeux de tous la misère et la pauvreté, et personne n'y fait attention. Peut être que je n'aurais pas du te mener jusqu'ici ... C'est pour l'instant, le moins que je puisse faire. "

Parfois il vaut mieux rester dans l’ignorance... Ce qu’elle c’est fait dire comme de nombreux enfants déjà plusieurs fois dans sa vie. Alors elle ne s’était jamais embêtée à vouloir contredire telle théorie et c’est plutôt toujours cloué le bec. Mais la réponse du marchand la fit esclaffer sans retenue!

" Hmmm ... disons qu'avec le manque d'éclairage, personne ne remarque cet endroit ... "

Bien sûr elle avait levée la main afin d’étouffer ces petits rires, l’empêchant sans doute de les entendre. Mais elle se marrait bien... Comme à toute ces devinettes! Enfin, c’est de ce qu’avait l’air une telle réponse! Pas entêtée du moins, elle ne posa pas d’avantage de questions. Toujours en place depuis un bref instant, elle patienta le moment que Ashido se glisse dans cette obscure ouverture. Mine de rien, elle le suivit, convaincue de tout et de rien à la fois. Être dans l’ignorance de ce qui pouvait se trouver de l’autre côté lui était indifférent... Quel jeu de mot. Très honnêtement, elle ne voyait pas à un mètre plus loin quel, sauf la tenue verte de l’homme à qui elle portait compagnie, lui servant donc de guide. Comme pour rendre les choses plus divertissantes, elle se mit à bondir sur la pointe des pieds dans les ombres se refermant autour d’elle. C’est sans aucun avertissement que Ashido s’arrêta net, résultant presque en une collision! Juste à temps, la jeune fille stoppa sa course sur la pointe de ses orteils, les dents serrées comme si elle allait tomber dans un gouffre! Elle reprit cadence et observa la raison d’une telle suite d’évènement. Elle tendit la tête de côté afin de voir ce qui se retrouvait devant lui. Il y avait quelqu’un d’allonger au sol. En plus de ça, endormit. Curieuse, Clau bondit aux côtés d’Ashido afin d’avoir la même vue d’ensemble que lui. Elle ne prononça aucun mot, se contenta d’observer.

*Ce n’est pas le lit le plus confortable* pensa-t-elle.

Sans nier, elle préférait dormir sur les bancs. Jamais il ne lui était arrivé de dormir au sol. Elle sourit à une telle idée, une expérience à faire à la prochaine occasion! Avec un peu de chance des rats viendraient lui grignoter les pieds comme du gruyère... C’est alors qu’elle réalisa que la personne allongée était en fête dirait-on un fêtard parmi tant d’autres, portant une queue et des oreilles dignes de chats. Tellement mignon qu’elle grimaçait! Seulement pourquoi fêter dans un endroit si... Abandonné? Il ne fallait pas chercher la logique! Les bruits de pas du marchand semblait avoir été assez pour l’éveiller, alors ce dernier ouvrit l’œil en leur direction.

" Clau-San, veux tu bien remplir se bol vide avec un peu de lait ? Pose tes sacs, pendant ce temps je vais l'examiner. " demanda subitement Ashido.

Incrédule, elle eut tournée la tête afin de jeter un œil au marchand et sans rouspéter, hissa un sourire sur ces lèvres et s’empara du bol en question après avoir doucement lâchée les sacs sur le sol. Elle prit quelques pas de distances au cas de dégât et fit le boulot tel que demandé. Accroupie, une main posée sur son chapeau afin qu’il ne tombe pas directement dans le bol, elle versa dans ce dernier le lait jusqu’à ras bord. Pendant un bref instant elle songea à l’ironie de la situation. Un homme déguisé en chat dans une ruelle tel un chat de gouttière à qui elle devait servir du lait. Haha! Armée de son sourire, elle se releva enfin, bol dans la main se redirigeant vers le marchand et le type en question.

" Et voila le coté caché de la ville ... ces lieux cachent aux yeux de tous la misère et la pauvreté, et personne n'y fait attention. Peut être que je n'aurais pas du te mener jusqu'ici ... C'est pour l'instant, le moins que je puisse faire. "

Seulement cette fois, sa voix était désolée. Ashido semblait quelque peu touché bien évidemment, par cette certaine injustice sociale. Pas que Clau ne se sentait pas affectée par celle-ci, elle avait plus tendance à se soucier de rien... Et de s’attarder à divaguer sur les choses les plus absurdes et inutiles pour en oublier la soit disante réalité. En fait elle avait complètement effacée le gouffre entre la pauvreté et la vie aisée, comme si ils n’existaient pas malgré leur apparence aucunement trompeuse! Les détails ne pouvaient l’atteindre... Comme si dans sa tête, comme un enfant, elle avait formée un mur entre les faits, afin de les voir de l’œil donc elle voulait et les interpréter à sa propre façon. Ce qu’elle faisait à merveille pour dire!

"Il n’y a rien de caché, les gens ne font que fermer les yeux pour ne voir ce donc ils désirent! Et puis pas à s'excuser, sa tue le temps! " Avoua-elle nonchalamment.

Elle s’accroupit une fois de plus, seulement cette fois aux côtés d’Ashido et du pauvre fêtard et déposa le bol à quelques centimètres de son visage. Innocemment, elle le fixa du regard avant d’esquiver quelques rires et de passer sa main derrière ces oreilles de chat. Définitivement ces dernières étaient douces, plus que celles en magasins! Il ne manquait plus qu’il ronronne maintenant. Même qu’elle ne portait plus détail au fait qu’il était réveillé et qu’il pourrait bien lui lancer quelque chose en retour. Sans doute venait-elle d’agir de façon déplacée mais c’était par simple instinct, puis alors ces yeux commencèrent à étudier les autres traits. Pourquoi les chats étaient-ils si victimes d’être des déguisements? Telle était la question. Il est vrai que beaucoup de ces derniers hantaient les rues et qu’ils sont bien mignons, aussi de bons compagnons... Les gens les aimaient forts biens sans doute aussi car ils chassent la vermine. Le regard de la jeune femme revint en direction du commerçant, tentant de lire l’expression sur son visage. Désolation, une certaine haine? Elle ne savait dire. Mais son regard revint vite se dresser à l’horizon, lorsqu’un bruit étrange provint de plus loin dans le noir. Les sourcils froncés, main sur son chapeau l’empêchant de basculer, elle se releva net et tenta de discerner les ombres qui semblaient se rapprocher ou simplement, rester sur place.

"D’autres bouches à nourrir, sir?" Dirigea-t-elle vers son accompagnant.